"Il y aurait dans les arts martiaux une pratique occulte, ésotérique … une connaissance cachée laquelle ne pourrait être accessible que par un travail d’alchimie interne à la différence d’une pratique exotérique.
Dans " Le mythe de l’Alchimie ", Mircea Eliade nous indique que l’évolution de l’Alchimie Chinoise a vu une opposition entre une alchimie " pragmatique " et une " spirituelle ".
La première recherche la transmutation des métaux (mercure, plomb, cinabre …) en or ; la seconde vise l’immortalité de l’âme. Cette dernière, en opposition au wai tan, se nomme " …nei tan, utilise " les âmes " de ces substances ; (…/…) Autrement dit, l’Alchimie s’assimile à la technique de la méditation, des purifications mentales, de l’éducation psychique. " (Page 64 et 65, le livre de poche, bibliothèque essai, Edition de l’Herne). Les métaux sont ainsi considérés posséder une âme et correspondent à certaines parties du corps qui, sollicitées, permettraient la purification et la conquête de " l’immortalité ".
Ce niveau de pratique pourrait être appelé " Interne " par opposition à une pratique dite " Externe " car ne sollicitant que la biomécanique du corps humain.
Maintenant peut-il y avoir une autre pratique qu’externe, si celle-ci n’a pas été suffisamment travaillée ?
Les pratiquants des arts martiaux se doivent de répondre en leur conscience et bien sûr en leur " âmes " en s’interrogeant sur précisément le caractère martial de la pratique et qui plus est, sur l’intérêt de celle dite " Interne " et/ou " Externe ".
Sans condition physique peut-on aborder une pratique martiale " Interne " digne de ce nom ? Ne risquons-nous pas de " pervertir " le mental si celui-ci paraît s’élever en une construction dont la base ne serait pas solide ?
Sans l’apprentissage du combat, sans la sueur, l’effort des muscles, la douleur des hématomes, la confrontation à l’autre … comment être efficient et revendiquer une aptitude au combat ?
Le combat est-il une fin en soi ou un moyen vers une quête bien plus éthique ? La pratique des arts martiaux est-elle finalement sérieuse …n’y a-t-il pas un caractère juvénile voire enfantin !
Les arts martiaux sont-il une panacée ? Des sages … n’y en a-t-il pas aussi dans ses anciens qui pratiquent à l’ombre des places de village, la pétanque !
Dans sa perspective prophylactique, le travail dit " Interne " ne renforcerait-il pas la capacité du corps à se mouvoir alors que l’âge avançant, les muscles, les articulations et l’énergie nécessaire pour cette biodynamique s’étiole progressivement ?
Avec la pratique " Interne ", la proprioception ne se ferait-elle pas de manière, de plus en plus subtile et notamment, par un apprentissage à modifier la cartographie de son espace intérieur ; l’entraînement permettant de mieux contrôler son activité cérébrale et par conséquent, les états modifiés de la conscience ?
Que de questions qui nous invitent à visiter les arts martiaux, attendus, me semble t’il, que si nous ne voulons pas que notre corps soit notre tombeau, il convient effectivement de ne pas le conduire à tombeau ouvert mais aussi de ne pas le mettre sous régime … au risque de le voir brider par un rodage trop drastique !".
Dans " Le mythe de l’Alchimie ", Mircea Eliade nous indique que l’évolution de l’Alchimie Chinoise a vu une opposition entre une alchimie " pragmatique " et une " spirituelle ".
La première recherche la transmutation des métaux (mercure, plomb, cinabre …) en or ; la seconde vise l’immortalité de l’âme. Cette dernière, en opposition au wai tan, se nomme " …nei tan, utilise " les âmes " de ces substances ; (…/…) Autrement dit, l’Alchimie s’assimile à la technique de la méditation, des purifications mentales, de l’éducation psychique. " (Page 64 et 65, le livre de poche, bibliothèque essai, Edition de l’Herne). Les métaux sont ainsi considérés posséder une âme et correspondent à certaines parties du corps qui, sollicitées, permettraient la purification et la conquête de " l’immortalité ".
Ce niveau de pratique pourrait être appelé " Interne " par opposition à une pratique dite " Externe " car ne sollicitant que la biomécanique du corps humain.
Maintenant peut-il y avoir une autre pratique qu’externe, si celle-ci n’a pas été suffisamment travaillée ?
Les pratiquants des arts martiaux se doivent de répondre en leur conscience et bien sûr en leur " âmes " en s’interrogeant sur précisément le caractère martial de la pratique et qui plus est, sur l’intérêt de celle dite " Interne " et/ou " Externe ".
Sans condition physique peut-on aborder une pratique martiale " Interne " digne de ce nom ? Ne risquons-nous pas de " pervertir " le mental si celui-ci paraît s’élever en une construction dont la base ne serait pas solide ?
Sans l’apprentissage du combat, sans la sueur, l’effort des muscles, la douleur des hématomes, la confrontation à l’autre … comment être efficient et revendiquer une aptitude au combat ?
Le combat est-il une fin en soi ou un moyen vers une quête bien plus éthique ? La pratique des arts martiaux est-elle finalement sérieuse …n’y a-t-il pas un caractère juvénile voire enfantin !
Les arts martiaux sont-il une panacée ? Des sages … n’y en a-t-il pas aussi dans ses anciens qui pratiquent à l’ombre des places de village, la pétanque !
Dans sa perspective prophylactique, le travail dit " Interne " ne renforcerait-il pas la capacité du corps à se mouvoir alors que l’âge avançant, les muscles, les articulations et l’énergie nécessaire pour cette biodynamique s’étiole progressivement ?
Avec la pratique " Interne ", la proprioception ne se ferait-elle pas de manière, de plus en plus subtile et notamment, par un apprentissage à modifier la cartographie de son espace intérieur ; l’entraînement permettant de mieux contrôler son activité cérébrale et par conséquent, les états modifiés de la conscience ?
Que de questions qui nous invitent à visiter les arts martiaux, attendus, me semble t’il, que si nous ne voulons pas que notre corps soit notre tombeau, il convient effectivement de ne pas le conduire à tombeau ouvert mais aussi de ne pas le mettre sous régime … au risque de le voir brider par un rodage trop drastique !".
Didier Rambaud a publié sur le blog plusieurs articles. Pour en savoir plus sur son parcours ,voir l'article "De la généalogie dans les arts martiaux", article du 9 septembre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire