lundi 1 septembre 2008

Brêve sur le stage de Daniel Belotti à toulouse: bâton court du Xinyi Bagua

Article de Didier Rambaud:
"Loin de l’image des Arts Martiaux Internes véhiculant une pratique de " santé et de bien être ", ce stage consacré au petit bâton a une vocation exclusivement martiale. Cette technique du bâton court – que nous pourrions apparenter à la matraque – nous vient du grand Maître Jian Hong Jiao qui fut l’instructeur principal de l’Armée Chinoise durant la guerre Sino-japonaise et notamment, de la bayonnette. C’est un de ses 8 grands disciples, le sifu Chen Bin Dong , lui même instructeur de combat rapproché des forces spéciales de la police Chinoise, qui l’a transmis à Daniel Belotti. Contrairement aux autres armes du Kung Fu, le bâton court reste une arme de défense qui ne déparit pas dans nos sociétés modernes. Ainsi, son efficacité s’en trouve renforcée notamment, contre les attaques aux couteaux ou bien encore contre plusieurs adversaires. Sa pratique est ouverte à l’ensemble des styles de combats et pour les pratiquants de Xing i bagua, elle vient renforcer le travail de la structure du corps. De plus, son utilisation se révêle une arme redoutable entre les mains d’une femme car le petit bâton du Xing yi n’utilise pas directement la force physique..."
Article de Pascale Landais:
"Conformément aux principes du Xinyi, les déplacements du Tao au bâton court du Xinyi bagua se font en ligne avec une posture de jambes fermée. Les pieds sont parallèles à 45° et ne sont pas sur la même ligne. Le poids est toujours au centre avec une continuité de poussée dans les deux jambes. On trouve également dans ce Tao les principes du Bagua, essentiellement dans le travail très important de torsion du tronc, avec une dissociation très nette entre le bas et le haut du corps (jambes et buste).
Le bâton court est assimilé à une matraque de 70 cm et de 3cm environ de diamètre en " bois de fer ", un bois noir, extrêmement dur et lourd. Dans les mouvements, le corps s’engage totalement : un véritable effet de balancier (haut/ bas, droite/ gauche) très amplifié, donnant l’effet de culbuto : le corps se tend comme bridé très fortement vers l’arrière (image du mors au dent) et retombe lourdement vers le bas. De même une torsion très forte de la taille pour les mouvements latéraux. Ces mouvements peuvent sembler mécaniques mais avec ce type d’arme, lourde et apparemment peu subtile, le corps doit s’engager totalement. La contraction musculaire sur certains mouvements est nécessaire (particulièrement le dos et les fessiers).
Apport pour le Tai Ji Quan :
Parallèle entre le sabre et le bâton court : ce tao m’a permis de comprendre et d’accentuer certains aspects: engagement du corps nécessaire pour le travail du sabre ; lourdeur des mouvements notamment ceux qui hachent et tranchent ; torsion du tronc pour une forme au sabre qui engage beaucoup de spirales de corps.
Travail du rebond : alliance de la tension musculaire et du relâchement très prononcé en Xinyi Bagua comme en Wing chun : nous travaillons ces rebonds dans les fajings du Tai Ji (petit et grand sanshou, tao). Relâchement avec la puissance de l’élastique tenu qui se relâche (image du roseau en Wing chun) : puissance de frappe, explosion de l’énergie, alliance du corps et de l’arme.
Travail des 5 éléments : l’amplification des mouvements du tao au bâton peut enrichir notre travail des 5 éléments : haut/ bas, droite/ gauche etc.
Le stage a eu lieu à Toulouse le 23 et 24 août. Merci à Daniel Belotti pour la qualité de son enseignement et pour son attention et à Didier Rambaud pour la qualité des échanges que nous avons eu".

Lien Ecole de Daniel Belotti (Toulouse/ Paris): http://xinyibagua.free.fr/

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