mercredi 25 mars 2009

Le bâton court de l'école Xinyi PaKua Zhang: apports pour le Tai Ji Quan

Si je dois réduire en quelques mots la pratique de l'école de D. Belotti, je dirai: distorsion et dissociation des différentes parties du corps, élasticité, engagement corporel total, connaissance profonde du mouvement. Puissance, énergie canalisée et guidée, force interne cultivée (Nei Gong). En septembre, j'avais publié sur le blog la petite brêve qui suit, suite au stage d'été avec Daniel Belotti. Nous le re-publions ici dans la perspective du stage qui aura lieu à Canteleu le 6 et 7 juin. Nous retrouverons tous ces aspects dans l'étude du Tao du petit bâton.

"Conformément aux principes du Xinyi, les déplacements du Tao au bâton court du Xinyi bagua se font en ligne avec une posture de jambes fermée. Les pieds sont parallèles à 45°, le poids est toujours au centre avec une continuité de poussée dans les deux jambes. On trouve également dans ce Tao les principes du Bagua, essentiellement dans le travail très important de torsion du tronc, avec une dissociation très nette entre le bas et le haut du corps (jambes et buste).
Le bâton court est assimilé à une matraque de 70 cm et de 3cm environ de diamètre en " bois de fer ", un bois noir, extrêmement dur et lourd. Dans les mouvements, le corps s’engage totalement : un véritable effet de balancier (haut/ bas, droite/ gauche) très amplifié, donnant l’effet de culbuto : le corps se tend comme bridé très fortement vers l’arrière (image du mors au dent) et retombe lourdement vers le bas. De même une torsion très forte de la taille pour les mouvements latéraux. Ces mouvements peuvent sembler mécaniques mais avec ce type d’arme, lourde et apparemment peu subtile, le corps doit s’engager totalement. La contraction musculaire sur certains mouvements est nécessaire (particulièrement le dos et les fessiers).
Apport pour le Tai Ji Quan :
Parallèle entre le sabre et le bâton court : ce tao m’a permis de comprendre et d’accentuer certains aspects: engagement du corps nécessaire pour le travail du sabre ; lourdeur des mouvements notamment ceux qui hachent et tranchent ; torsion du tronc pour une forme au sabre qui engage beaucoup de spirales de corps.
Travail du rebond : alliance de la tension musculaire et du relâchement très prononcé en Xinyi Bagua comme en Wing chun : nous travaillons ces rebonds dans les fajings du Tai Ji (petit et grand sanshou, tao). Relâchement avec la puissance de l’élastique tenu qui se relâche (image du roseau en Wing chun) : puissance de frappe, explosion de l’énergie, alliance du corps et de l’arme.
Travail des 5 éléments : l’amplification des mouvements du tao au bâton peut enrichir notre travail des 5 éléments : haut/ bas, droite/ gauche etc."
Pascale Landais

Lien Ecole de Daniel Belotti (Toulouse/ Paris): http://xinyibagua.free.fr/
Pour avoir des infos sur le stage voir archive du 17 mars, quelques messages en dessous

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